L’ENM forme, depuis plusieurs années, des promotions aux effectifs historiquement élevés, qui poursuivent leur apprentissage en juridiction après leur période d’études à l’École. Ainsi, plus de 1000 élèves magistrats effectueront un stage au sein d’un tribunal au moment où la promotion 2023 entamera sa période de stage préparatoire aux premières fonctions (PPF), le 20 mai prochain. Ce nombre record impose d’importants efforts d’organisation et d’accompagnement, non seulement pour l’ENM, mais également pour les chefs de juridictions, les directeurs de centres de stages, et les nombreux magistrats qui participent activement à la formation de leurs futurs collègues. 

Comment décide un juge lorsqu’un dossier relève de la médecine et de la psychiatrie ? Est-il légitime à lever une mesure qui, par définition, a été prononcée dans l’intérêt du patient ou de la société ? Avant leur stage en juridiction, les auditeurs de justice de la promotion 2024 et les lauréats du concours complémentaire 2025 ont abordé un contentieux qui est régulièrement au cœur de l’actualité : celui des soins psychiatriques sans consentement, grâce aux regards croisés d’Aurore Jean-Baptiste, juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de Lille, et du Docteur Patrick Le Bihan, psychiatre, praticien hospitalier, chef du Pôle de psychiatrie médico-légale à Cadillac. Ce contentieux a également fait l’objet, début mars, d’une nouvelle session de formation continue proposée aux magistrats en exercice.

Entretien avec Éric Vaillant, avocat général près la cour d’appel de Caen, ancien procureur de la République près les tribunaux judiciaires de Douai, Cayenne et, jusqu’à très récemment, de Grenoble, qui faisait partie des magistrats du parquet qui ont co-animé à l’École, le 6 février dernier, des ateliers de média training avec des journalistes. Il revient sur l’intérêt de communiquer pour les juridictions, les précautions à prendre en matière de communication judiciaire… 

Douze auditrices et auditeurs de justice se sont prêtés à un exercice inédit à l'École nationale de la magistrature le 16 janvier dernier : un "serious game" sous la forme d’un procès fictif portant sur une catastrophe sanitaire et environnementale. Cette première édition, proposée en collaboration avec Jean-Philippe Larrieu et Jérôme Santolini de l’ABECOPOL (Atelier Bordelais d’Ecologie Politique), illustre la volonté de l'École d'intégrer les enjeux environnementaux dans la formation des futurs magistrats.

Récompensant un ouvrage en lien avec les questions relatives à la justice et publié dans l’année, le prix littéraire des auditeurs de justice a été remis le 16 janvier dernier à Véronique Béchu, pour son ouvrage « Derrière l’écran », en présence également des autres autrices en lice : Justice Augier (pour « Personne morale ») et Véronique Olmi (pour « Le courage des innocents »).

Retour sur les coulisses de la 2^e édition de ce prix, créé par la promotion 2023 et organisé par le Bureau des auditeurs, avec les membres du comité littéraire. 

Les auditrices et auditeurs de justice viennent d’officialiser leur choix : la promotion 2024, la plus importante par le nombre depuis la création de l’École nationale de la magistrature, aura pour nom celui du juge Renaud Van Ruymbeke. L’ENM se réjouit de l’hommage ainsi rendu à cette figure emblématique et inspirante de la magistrature française, disparue le 10 mai dernier. 

445 des 459 élèves magistrats de la promotion 2024 prêteront serment au Palais des Congrès de Bordeaux ce vendredi 9 février, en présence d’Emmanuel Macron, président de la République française, de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, d’Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, de Christophe Soulard, Premier président de la Cour de cassation, de Rémy Heitz, Procureur général près ladite Cour, de Paul Huber, directeur des services judiciaires, et de Nathalie Roret, directrice de l’ENM.